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 Les territoires ouest de la Maurétanie Césarienne ont très faiblement suscité l’intérêt des chercheurs. Le peu de cas porté par les anciens a-t-il conduit les modernes à ce désintéressement ? Cette partie de l’Algérie n’a connu que de faibles investigations archéologiques, aucune de manière systématique. Pourtant, en y regardant de plus près nous constatons combien ces confins regorgent d’indices historiques antiques. Une reconstitution de la géographie à la lumière des textes anciens nous permettra d’une part de situer l’ensemble des sites certifiés ou supposés dans l’espace géographique ; d’autre part de présenter les différents éléments environnementaux, voire facteurs qui ont conduit à une occupation humaine de ces territoires.

Voies d’études : limites géographiques et chronologiques
Le territoire des confins occidentaux de la Maurétanie Césarienne est vaste. Cela nous oblige à imposer des limites1 que nous garderons modulables tout au long de l'étude afin de ne pas obstruer des nouveaux points de vue ou d'autres voies de recherche. Ces limites géographiques sont celles des territoires oubliés des chercheurs. Quant aux limites chronologiques, elles correspondent à une mutation historique. Ainsi, l'étude de territoire comprend une centaine de kilomètres, d'ouest en est, entre l'oued Moulouya et l'oued El Mellah. Les territoires intérieurs occupent un rayon de 70 à 80 km. Les limites longitudinales sont celles des deux fleuves. Quant au sud, il est limité par la noua praetentura, qui est, dans l'état actuel de nos connaissances, la voie la plus au sud des territoires occupés par les Romains. Nous verrons que cette voie ne représente pas forcement la limite, au sens propre du terme, des territoires romains.

L’étude de l’occupation romaine ne va pas sans aborder la civilisation libyque. On y retrouve des éléments permettant par exemple de constater et de comprendre le caractère particulier des institutions dans certaines cités africaines romanisées tel que Altava. Cette romanisation s’étend dans le temps du Ier siècle après J.-C. jusqu’au moins au VIIIe siècle marquant l’arrivée de la dynastie des Idrissides au Maroc et mettant fin à une civilisation occidentale.

Dans cette étude archéologique nous abordons la géographie physique. La climatologie est basée sur un fait important : le climat antique n'est pas forcement celui d'aujourd'hui sans être complètement différent. Il détermine la vie des hommes et des animaux. Ces derniers déterminant eux-mêmes celle des hommes. L’étude de la faune et de la flore aide à la reconstitution environnementale. L’étude des espèces est un moyen de reconstituer le climat à la période antique, et d'approcher les conditions matérielles de vie (cultures, nourriture, artisanat, pêche, élevage). Ces informations proviennent en grande partie des auteurs anciens. La géologie permet de situer la provenance de certains matériaux et métaux, peut-être même de repérer de probables ateliers romains puisque ces derniers sont souvent installés près du gisement ; nous le verrons notamment pour les carrières. 

L'épigraphie est largement abordée. Les inscriptions latines de ces confins sont très nombreuses, c'est pourquoi nous les sélectionnons selon nos besoins. L'onomastique, permettant de déterminer les différentes origines ethniques, fait partie de cette étude épigraphique, notamment lorsqu’il s’agit de constater l’origine ethnique des soldats. L'aspect artistique s'inscrit dans l'étude épigraphique et dans celle des objets archéologiques car il permet d'établir des critères stylistiques servant à la datation de certaines inscriptions et de certains objets archéologiques. La stylistique est aussi un moyen de déterminer les différentes classes sociales, selon la finesse de forme et la richesse de décors. La numismatique est importante car elle aide à déterminer les voies commerciales, puis à comprendre les rapports existant entre différentes, localités, régions, territoires…. Elle permet de situer chronologiquement des objets trouvés avec les monnaies. Cette matière ne fera en fait l'objet que de remarques ponctuelles. La raison

principale en est que les témoignages monétaires ne sont pas accessibles. Il n'est même pas possible d'en établir un inventaire, car beaucoup de ces monnaies ont aujourd’hui disparu. La toponymie a son intérêt dans la localisation des sites romains. Nous le verrons pour des sites comme Tepidae, lieu où il n'y eut aucune investigation, aucune découverte, mais dont le nom indique la présence de thermes romains ; ou encore Pomaria dont le toponyme laisse entendre un espace vert, abondant en eau. Mais cette science laisse apparaître, dans d'autres cas des difficultés ; prenons l’exemple de Nédroma, dont le sens reste indéterminé et dont le toponyme est attesté par les auteurs arabes de l'époque médiévale. La toponymie est également un recours pour l'étude historique de l'évolution d'une localité ou tout simplement pour la définition de cette localité. Ainsi nous verrons qu'un poste militaire porte souvent, comme toponyme, le nom de la troupe qui l'occupe. L'aspect ethnologique est indispensable pour l'étude des sites, car elle se base sur l'analyse des tribus maures, à savoir leur nom et leur position. Ces tribus entrent dans un contexte historique dont nous constaterons l'importance. 

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